Le Cheval d’Odin
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Le glossaire de Philidor

dimanche 13 février 2011, par Nimzovinec

LE GLOSSAIRE de Philidor.

Explications des termes usités au jeu des échecs.

Aller à dame. C’est pousser un pion jusqu’aux dernières cases du côté opposé, et alors le pion devient dame ou telle pièce qu’on juge à propos.

Case. Ce mot se dit de chacun des carrés de l’échiquier sur lequel on joue.

Cavalier. C’est une pièce du jeu, dont la marche consiste à aller d’une case noire à une case blanche, ou d’une case blanche à une case noire, en sautant obliquement.

Couvrir. Veut dire ôter la direction d’une pièce de l’adversaire sur le Roi, par une autre pièce.

Dame. C’est la seconde pièce du jeu : elle réunit dans sa marche celle du Fou et de la Tour.

Dégager. C’est la manœuvre par laquelle on procure quelque direction à une de ses pièces.

Echec. Ce terme s’emploie pour avertir qu’on attaque le Roi, en sorte qu’il est obligé de se retirer ou de se couvrir.

Echec à la découverte. C’est celui qui se donne en ôtant une pièce qui masquait la direction d’une autre, directement sur le Roi adversaire.

Echec et mat. Se dit quand le roi étant attaqué par quelque pièce ne peut plus se couvrir ni se retirer.

Echec double. Se dit, lorsque sur le même coup on reçoit un échec de deux pièces à la fois, et qu’on se trouve par conséquent dans l’impossibilité de se couvrir.

Echec perpétuel. C’est lorsque celui qui donne échec à l’autre ne pouvant ni se couvrir, ni l’éviter, continue à le tenir toujours en échec ; alors la partie est remise.

Echiquier. C’est le tablier sur lequel on joue aux échecs, et qui est divisé en 64 carrés ou cases de deux couleurs.

Fou. C’est une pièce du jeu, dont la marche est toujours par une ligne transversale en coupant l’angle des carrés.

Gambit. Celui qui met volontairement, au second coup d’une partie, son pion du Fou du Roi en prise au pion du Roi de son adversaire, donne le pion du gambit, mot dérivé de l’Italien gambetto, qui veut dire croc en jambe.

Gambit (jouer le). Cette expression s ’emploie, lorsqu’après avoir poussé le pion du Roi ou celui de la Dame deux pas, on pousse encore celui de leur Fou deux pas.

Gambit. Le gambit est une manière toute particulière de jouer ; il y a deux espèces de Gambits : celui du Roi et celui de la Dame.

Pour jouer le gambit du Roi, il faut que le joueur qui a le trait joue le pion du Roi deux pas ; l’adversaire en fait autant ; alors le premier joueur donne le pion du Fou du Roi à prendre au pion du Roi adversaire pour rien : voilà le Gambit du Roi.

Pour celui de la Reine, il faut jouer au premier coup le pion de la Reine deux pas, ensuite livrer le pion du Fou de la Reine.

La partie du gambit est sujette à donner beaucoup de jolis coups ; mais, également bien joué, celui qui aura donné le Gambit doit perdre la partie. Il est très-rare de voir de forts joueurs faire cette partie entre eux. Quand on fait un avantage, elle peut être bonne, a cause de l’attaque qu’elle procure et qui effraye celui qui est le plus faible ; surtout lorsque l’on fait l’avantage d’une de la Tour, puisqu’on donne toujours la Tour de la dame ; lorsque l’on fait l’avantage du Cavalier, il est très dangereux de jouer cette partie.

Ligne ouverte. On appelle ainsi une ligne directe de l’échiquier sur laquelle il n’y a plus se pion.

Masquer. S’appelle, quand on ôte la direction d’une pièce par une autre.

Mat. Mat se dit quand le Roi est attaqué et qu’il ne peut jouer sans se mettre en prise, ni prendre la pièce par laquelle il est attaqué, ou défendre l’échec en plaçant une pièce entre lui et celle qui attaque. Celui qui fait Mat gagne la partie.

Mat aveugle. C’est celui qui se fait sans être annoncé.

Mat étouffé.S’appelle, quand le Roi se trouve serré de si près par ses propres pièces, qu’elles l’empêchent de se soustraire à l’échec qu’on lui donne.

Opposition.Des deux Rois qui s’approchent, celui-là se met en opposition, qui arrivant à la plus grande proximité de l’autre (c’est-à-dire à une case de distance), le force de rétrograder ou de côtoyer toujours sur la même ligne.

Partie remise. Quand personne ne peut faire mat son adversaire, la partie est nulle ; il y a plusieurs manières de rendre les parties nulles.

Quand il ne reste pas assez de forces pour faire mat, comme, je suppose, le Roi avec un Fou, ou un cavalier, ou deux cavaliers.

Quand les forces sont bien suffisantes, mais que vous n’en pouvez pas venir à bout après un grand nombre de coups joués, dont cependant on ne peut pas limiter la quantité.

Quand deux joueurs, ayant un jeu à peu près pareil, craignant de faire des fautes et de livrer la gain de la partie, alors ils jouent tout deux sur la défensive, préférant annuler la partie que de la perdre.

Lorsqu’un joueur a mauvais jeu, et qu’il trouve un échec perpétuel, c’est-à-dire le moyen de faire toujours ce même échec, sans que l’adversaire puisse l’éviter.

Quand les deux joueurs ont jeu égal, comme chacun la Reine seule, la Tour seule, etc, etc.

Lorsqu’il y a un pat.

Passer prise. C’est lorsqu’à sa première case, un pion qui, en s’avançant d’un pas seulement, aurait pu être en prise par un autre de l’adversaire parvenu à la quatrième case de son adversaire s’avance deux pas ; l’adversaire toutefois ayant le choix de le laisser passer ou de le prendre en plaçant son pion à la case où il se serait avancé d’un pas.

Pat. Terme que l’on emploie pour signifier qu’un des deux joueurs ne peut plus jouer, sans mettre en échec son Roi qui n’y est pas, alors c’est partie remise.

Pion. C’est une des petites pièces du jeu. Il y a huit pions blancs et huit pions noirs.

Pion doublé. Pion doublé est celui qui, par quelque prise, vient de se placer sur une ligne directe d’un autre pion, soit devant ou derrière.

Pion isolé.C’est celui qui reste seul, sans être soutenu par aucun.

Pion lié. C’est celui qui est soutenu immédiatement par un autre.

Pion passé.On désigne par pion passé un pion qui n’en a pas devant lui, ni dans les deux colonnes de sa droite et de sa gauche, de sorte qu’il faille par conséquent une pièce pour le prendre et l’empêcher d’aller à Dame. C’est un grand avantage d’avoir des pions passés, surtout au centre de l’échiquier ; il faut faire tous ses efforts pour les y bien soutenir. L’adversaire est presque toujours obligé de faire un sacrifice pour les détruire.

Position. L’on entend par ce mot l’arrangement le plus avantageux des pions et des pièces, ce qui se pratique, en observant certaines règles, en avançant les uns et en sortant les autres.

Remise. On appelle une partie remise lorsque, par égalité de pièces ou par leur disposition, le mat est impossible.

Roquer. On appelle ainsi la manœuvre par laquelle on déplace le Roi de deux cases, soit du côté du Roi même ou de la Dame, en plaçant la tour à la case du Fou du Roi, ou à la case de la dame, du côté de celle-ci.

Sacrifier. Veut dire abandonner un pion ou une pièce à son adversaire, par un motif quelconque.

Tour. C’est une pièce du jeu, à laquelle on a aussi donné le nom de Roc.

Trait. Le trait est le droit de jouer le premier.

Le jeu des échecs a toujours été regardé comme une science ; le nombre des auteurs qui en ont traité est considérable ; si leurs livres n’ont pas tous un mérite égal , il est incontestable que l’amateur de ce jeu pourra recueillir dans chacun d’eux de très précieux renseignements.

Dans l’ordre utile nous recommanderons : Les Leçons Elémentaires de M.l’Abbé Vetu ; et le Petit Traité de Damiano, puis : L’Analyse de Philidor ; viendront ensuite : le Jeu des Echecs de Phillippe Stamma ; celui du Calabrois, le Manuel de Stein, le Traité par une société d’amateurs, l’Encyclopédie, par Alexandre, et enfin le Traité de La Bourdonnaye.

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